mercredi 28 novembre 2007

Le codage ADN comme support de l'information



http://www.generation-nt.com/adn-memoire-bacillus-subtilis-actualite-22842.html
- Nanotechnologies : des cristaux d’ADN pour les ordinateurs

Des chercheurs du California Institute of Technology ont annoncé avoir mis au point un cristal d’ADN qui effectue des calculs tout en croissant. Au fur et à mesure des calculs, des triangles fractals apparaissent dans le cristal d’ADN. Ces résultats ont été publiés dans le journal Public Library of Science (PLoS) Biology par le professeur Erik Winfree. Cette équipe a programmé des « briques » d’ADN de telle sorte qu’elles s’assemblent en triangles de type Sierpinski (fractal) dans des cristaux dont la taille est de l’ordre du micron. Les scientifiques ont exploité le fait que les briques d’ADN tendent à se regrouper spontanément, normalement en structures plus simples. Chaque élément d’ADN a quatre extrémités libres par lesquelles il peut s’assembler avec des voisins, une extrémité donnée s’assemblant avec une extrémité dont la séquence est localement complémentaire. Chaque brique d’ADN représentant une séquence donnée, on peut assembler des rangées de briques qui sont équivalentes à des rangées de 0 et de 1, comme en informatique. Les scientifiques du CalTech ont contrôlé la façon dont les briques pouvaient s’assembler de façon à ce que l’ajout d’un nouvel élément à un cristal ne se fasse que lorsqu’il représente la somme binaire des éléments déjà en place. Ce faisant ils ont reproduit le principe de fonctionnement d’un algorithme de calcul de triangles de Sierpinski. Le processus n’étant pas fiable à 100%, l’équipe n’a pas réussi à obtenir de triangle qui contienne plus de 200 briques élémentaires. C’est la première fois que l’on arrive ainsi à mettre en œuvre en nanotechnologie un processus de calcul qui s’auto entretienne. Ce travail est la première démonstration expérimentale de ce qui n’était jusque là que travail théorique. Pour aller au-delà et mettre en place des algorithmes plus complexes, il va falloir arriver à réduire le taux d’erreur dans les recombinaisons. De façon complémentaire, d’autres équipes, en particulier dans les universités de Duke et de Purdue, travaillent à élaborer des circuits électroniques à partir de tels assemblages. Les chercheurs du CalTech estiment que l’aspect le plus important de leur travail est sa contribution à la compréhension du rôle des phénomènes calculatoires dans le monde physique. Ils voient l’algorithme comme étant le complément aux concepts d’énergie et d’entropie pour expliquer les processus physiques. (MS&T)

http://www.france-science.org/home/page.asp?target=nfo-let&PUBLID=4&LIVRID=8240&LNG=fr#20082







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